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Quelle différence entre normes, labels, certifications et notations extra-financières ?

Quelle différence entre normes, labels, certifications et notations extra-financières ?

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Les démarches écologiques de labellisation, de certification ou encore d’analyse extra-financière se sont fortement multipliées ces dernières années pour prouver les efforts vertueux des entreprises auprès de leurs investisseurs, de leurs clients ou encore de leurs salarié·es, et il est parfois difficile de s’y retrouver… Tu trouveras ici quelques définitions utiles
  • La norme
  • La norme constitue un cadre. Elle fournit des outils, principes, recommandations et bonnes pratiques à suivre pour s’assurer d’une uniformisation des démarches des organisations. Se conformer à une norme repose sur une démarche volontaire, au contraire de la règlementation, qui elle, revêt donc un caractère obligatoire. La norme peut donner lieu à la délivrance d’une certification.

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    La norme ISO 26000 : la référence de la RSE

    L’ISO, l’Organisation Internationale de la Normalisation, s’est penchée sur les pratiques RSE afin de définir la notion de responsabilité sociétale et de lister les meilleures pratiques. Publiée en 2010 après plus de 5 ans de concertation entre plus de 500 expert·es dont des représentant·es de gouvernements, des ONG, des industriels, des groupes de consommateur·ices et des chef·fes d’entreprises du monde entier, la norme ISO 2600 a identifié les meilleures pratiques en matière de responsabilité sociale et aide les entreprises et les institutions à les mettre en pratique au quotidien. Cette norme ne donne pas lieu à une certification, mais sert de cadre et de guide pour toute entreprise souhaitant se lancer dans une démarche RSE.

  • Le label
  • C’est un outil indépendant pour prouver un engagement de l’entreprise supérieur à la règlementation, de manière globale ou sur l’un de ses produits ou services. Il en existe plus de 400 rien qu’en France. Ils sont attribués sur la base d’un cahier des charges technique fixant les critères que doit respecter l’entreprise. Cette démarche n’étant pas encadrée par la loi, le label peut être délivré par un organisme privé comme une association ou un organisme public. Le label est octroyé pour une durée déterminée et peut être renouvelé à des fréquences variées selon les labels.

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    La labellisation peut parfois faire l’objet de greenwashing lorsqu’une entreprise crée son propre label, affaiblissant alors la garantie d’indépendance et de transparence de l’audit réalisé pour son obtention.
  • La certification
  • Elle est encadrée par la loi mais n’est pas obligatoire. Elle est délivrée par un organisme certificateur agréé et indépendant reconnu par l’Etat, selon des critères d’analyse reconnus par le législateur. AFNOR, Bureau Veritas ou encore Video Eiris, font partie de ces organismes certificateurs les plus connus. La certification est renouvelée à date fixe pour permettre à l’entreprise de s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue.

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    Les certifications écologiques reposent sur un cadre règlementaire national tel que le Grenelle de l’Environnement, la loi de Transition énergétique ou encore des normes internationales, régies par le code de la consommation (articles L433-1 à L433-11).
  • La notation extra-financière
  • Les années 2000 ont vu émerger une demande de notation extra-financière des entreprises face au développement des démarches de RSE. Les investisseurs requièrent de plus en plus des informations ESG, et rémunèrent donc les opérations de notations des politiques sociales, environnementales et de gouvernance des entreprises, selon une grille de critères adaptée à chaque secteur, réalisées par les agences de notation extra-financière.